Conférence par Isabelle Moulis - Les personnes souffrant de schizophrénie ne peuvent pas faire l'économie d'une profonde réflexion sur ce que c'est que "vivre". Si leur situation pendant les périodes de crises est souvent évoquée, leur temps de vie stabilisé, pourtant bien plus long, est rarement décrit. Or, accepter la maladie, se soigner, accepter de vivre une autre vie que celle(s) imaginée(s), accepter en somme de changer tout en restant soi-même est un combat philosophique, éthique, ontologique. C'est ce que Montaigne appelle l'art de vivre.

Conférence par Bertrand Fauré - Les organisations peuvent-elles continuer à communiquer sans amour ? Combien coûte l’absence d’amour des salariés et des clients ? Investir dans l’amour est-il rentable et à quelles conditions ? Largement traité en philosophie, littérature, sociologie…, l’amour est le grand absent des approches économiques comme si, prisonnier de ses froids calculs, homo economicus était incapable d’aimer. Cette conférence pose les bases d’une telle approche et explore quelles pourraient être ses contributions pour le management et la communication des organisations. 

Conférence par Yannick Souladié - Nietzsche demeure l’une des figures les plus radicales de l’athéisme. Mais la spécificité de cet athéisme est souvent mal comprise ou ramenée à des formes plus communes. Nietzsche ne pense en effet pas tant ces inventions humaines, trop humaines, que sont les dieux, en termes de validité scientifique, qu’en termes de valeur. Car lorsque l’on a dit qu’un dieu était un mensonge, l’on n’a, selon lui, encore rien dit. Il reste à préciser de quel type de mensonge il s’agit et, surtout, il reste à déterminer la raison pour laquelle on a menti. La philosophie de Nietzsche va ainsi s’intéresser aux multiples processus à l’œuvre dans l’émergence, l’évolution et la disparition des différentes représentations divines de l’humanité, car, selon Zarathoustra, «lorsque les dieux meurent, ils meurent toujours de plusieurs types de morts».

Conférence par Olga Antonova - Dans sa lettre à Ernest Feydeau à la fin de juillet 1859 Flaubert remarque que «comme le style n'est qu'une manière de penser, si votre conception est faible, jamais vous n'écrivez d'une façon forte». Qu'est -ce que le style ? Est-il une manière de penser ou une manière d’écrire ? Peut-être est-il une façon de voir le monde ? Le style de Flaubert existe-il vraiment ? Dans cet exposé on va essayer de répondre à ces questions.