Promo Philothèque : COMPRENDRE LES DROITS HUMAINS – introduction à la philosophie des droits humains

N°3 – L’UNIVERSALITÉ DES DROITS HUMAINS

Les défenseurs des droits humains parlent de leur universalité, mais comment cela est-il possible puisqu’ils ne reposent pas sur une loi naturelle, ni sur un ordre transcendantal naturel. Quels sont les principes qui permettent d’affirmer leur universalité ? Il est indispensable d’éclaircir ces affirmations pour ne pas faire du principe d’universalité des droits humains un énième vœu pieux – nullement différent dès lors des affirmations des religions qui disent que leurs principes sont universels..

N°4 – L’INSÉPARABILITÉ DES DROITS HUMAINS

“Les droits humains”, l’expression est toujours au pluriel. Ce fait n’est pas anecdotique. Les droits humains ne sont pas l’addition de droits divers, ils forment un ensemble cohérent et global, ils sont une déclinaison de principes rattachés à une unité : l’Homo sapiens. De ce fait, ils ne peuvent pas être tronçonnés sous peine d’être dénaturés et de perdre leurs portées. Or, cette attitude est largement répandue du côté des opposants aux droits humains : on se revendique d’un droit (par exemple économique ou sécuritaire) pour mieux bafouer le principe des droits humains. Cette conférence exposera le principe d’inséparabilité des droits humains.

N°5 – ATEMPORALITÉ ET IMPRESCRIPTIBILITÉ DES DROITS HUMAINS

Les droits humains ne sont pas seulement naturels, d’origine anthropiques, et universels, ils sont aussi atemporels et de nature imprescriptible. Que signifient précisément ces deux notions ? Peut-il y avoir violation des droits humains avant qu’ils ne soient édictés ? Quelles conséquences notamment pour les crimes contre l’Humanité ?

N°6 – DROITS HUMAINS ET LAÏCITÉ – La laïcité comme condition des droits humains

Pourquoi la plupart des religions s’opposent-elles aux droits humains au nom des droits de « Dieu », ou plus précisément de leur(s) « Dieu (x)» ? Quelles sont les relations entre les droits humains et la laïcité ? La laïcité est-elle un des droits humains ou bien une condition du respect des droits humains ?

N°7 – LA PÉRENNITÉ DU COMBAT POUR LES DROITS HUMAINS

Penser les droits humains oblige aussi à penser les combats pour les droits humains. Pour leur donner une réalité effective, il faut des combats extraordinaires au niveau politique et social, des luttes marquées tantôt par des avancées et des victoires,  tantôt par des régressions et des échecs. L’histoire des droits humains est tout sauf un long fleuve tranquille. Aujourd’hui comme hier, des personnes sont emprisonnées, torturées ou assassinées chaque jour en raison de leur engagement pour les droits humains. Même dans les pays où les droits humains ont une certaine réalité sociale et politique, il ne faut jamais les concevoir comme acquis. Sans une vigilance constante, ils régressent. Comment faut-il penser cette lutte,  momentanée et ponctuelle ou bien comme inhérente aux droits humains ?

N°8 – L’ÉMERGENCE HISTORIQUE DES DROITS HUMAINS – La révolution conceptuelle des droits humains

La lente émergence des droits humains au 18ème siècle a bouleversé tous les schémas sociaux, culturels, religieux et politiques traditionnels. Ils sont devenus le socle de notre modernité politique et anthropologique, participant désormais de la nature humaine. De la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 à la Déclaration Universelle de 1948 de l’ONU, leur émergence est celle d’un droit éthique, humaniste, rationnel et laïque. Cette conférence examinera les conditions de la naissance des droits humains, leur contenu et leur portée historique.

N°9 – LE PROGRÈS DES DROITS HUMAINS – Le perpétuel chantier des droits humains

Les droits humains ne sont pas issus d’une révélation mais d’un éveil  progressif aussi politique qu’humain. À ce titre, ils sont autant issus d’un progrès de la pensée politique et humaniste, qu’ils sont une pensée en progrès perpétuel. Si par principe les droits humains sont atemporels, leur reconnaissance est, elle, un fait historique assujetti à toutes les problématiques de l’histoire. De ce fait, les droits humains sont en perpétuel progrès, ils ne sont pas derrière nous mais devant nous : nouvelles problématiques, nouvelles situations, nouvelles exigences démocratiques, nouvelles luttes…

N°10 – LA CONQUÊTE DES DROITS HUMAINS

 Les droits humains ne sont à l’origine que des idées, de belles et nobles idées, mais uniquement des idées. Pour paraphraser une célèbre phrase de Staline, “les droits humains, combien de division ?”. Il ne suffit pas de penser les droits humains pour qu’ils soient, il ne suffit pas de les déclarer pour qu’ils deviennent une réalité politique et sociétale. On méconnaît parfois cette différence de nature radicale entre les efforts pour penser les droits humains et les combats pour les faire appliquer. Les droits humains ne sont jamais donnés, ils sont le résultat d’une conquête, autant sur le plan des idées que sur le plan politique. Comment va s’effectuer cette conquête ? Par quelles étapes est-elle passée ? Cette conférence retracera les principales étapes de la conquête mondiale des droits humains et exposera les processus de construction historique qui interviennent dans ces luttes.

N°11 – DROITS HUMAINS ET DROITS DES FEMMES – Le combat pour les droits des femmes comme combat pour les droits humains

Le combat féministe pour l’émancipation des femmes se rattache-t-il au combat des droits humains ? Comment articuler les luttes pour les droits des femmes avec les notions des droits humains ? Les droits des femmes sont-ils des droits autonomes, disjoints, culturels, ou bien une branche spécialisée des droits humains ?

N°12 – LES DROITS DE L’ENFANT ET LES DROITS HUMAINS – Les droits humains commencent par le droit à l’enfance

Les droits de l’enfant sont une notion relativement nouvelle au point de vue des idées et de l’histoire, développée essentiellement après la Seconde Guerre mondiale. Comment donc penser les droits de l’enfant ? Sont-ils un droit autonome et séparé, ou bien “on” décrète que les enfants ont des droits … parce que dans les sociétés occidentales contemporaines les enfants sont sacralisés ? Dans ce cas là, ils sont donc relatifs et non-universels. Ou bien les droits de l’enfant sont-ils une sous-partie des droits humains, ce qui leur conférerait alors une réelle dimension universelle et non-relative. Cette conférence reviendra sur les principes fondateurs des droits de l’enfant et leur articulation avec les droits humains.

N°13 – EUTHANASIE ET DROITS HUMAINS – Le droit à l’euthanasie, un des droits humains

Quand on pense « euthanasie », on ne pense pas forcément « Droits Humains », pourtant le droit à l’euthanasie relève des droits humains. L’euthanasie, ou interruption volontaire de sa propre vie, n’est pas une question médicale, mais une question existentielle relevant du sens de la vie que tout Être humain doit donner à son existence pour la rendre vivable, pour en faire une vie « humaine ». Cette conférence exposera les principes philosophiques majeurs qui font du droit à l’euthanasie un des droits humains..

N°14 – DROITS HUMAINS ET DIGNITÉ HUMAINE

Quelles relations entre droits humains et dignité humaine ? Les défenseurs des droits humains font souvent appel à la notion de dignité humaine, mais que signifie cette notion ? Est-ce protéger la dignité de la personne humaine ou bien la dignité des individus humains ? L’appel à la dignité peut paraitre même très surprenant, puisque la notion de dignité est subjective et culturelle, alors que les droits humains sont universalistes. Dès lors faut-il abandonner cette notion de dignité humaine dans les droits humains ou bien la repenser comme un principe destiné à protéger les personnes humaines de certaines actions et politiques ?

N°15 – DROITS HUMAINS ET DÉCLARATIONS – Le déclarationisme des droits humains

Une particularité des droits humains est l’usage de “Déclarations”. Que sont précisément ces textes, qui ne sont ni des lois ni des constitutions, mais qui jouent un rôle essentiel dans les questions des droits humains. Pourquoi faire des “Déclarations” ? Quels sont leurs rôles ? En quoi leur principe est-il relié aux droits humains ? Quelles différences avec de grands textes de lois, certains présentés comme précurseurs des droits humains comme la Magna Carta ou le code du Cylindre de Cyrus, ou bien des conventions internationales comme la Convention européenne des droits de l’homme ?

N°16 – LA DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN DE 1789 – Origine et portée historique

Du 20 au 26 août 1789, à Versailles, l’Assemblée nationale constituante, qui s’était substituée aux États Généraux, discute et vote le texte de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Le texte final adopté le 26 août marque l’apogée de la pensée politique de la Révolution française, inspirée de la philosophie des Lumières. Il concentre en quelques lignes toutes les principales revendications d’un peuple en lutte contre le régime arbitraire auquel il est soumis. Ce texte représente aussi un des premiers socles du droit constitutionnel moderne, basé sur la description des libertés que l’homme doit pouvoir faire valoir à l’encontre de l’État.

N°17 – LA DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS HUMAINS DE 1948 – Origine et portée historique

Le 10 décembre 1948, les 58 États Membres qui constituaient alors l’Assemblée générale des Nations Unies ont adopté la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme à Paris au Palais de Chaillot. Nous reviendrons sur la nature de cette déclaration, sur les conditions de son adoption, ses différences par rapport à celle de 1789, les acteurs de sa réalisation parmi lesquels figurent Eleanor Roosevelt et René Cassin, et son importance historique. Nous examinerons aussi son importance dans la question des droits humains contemporains.

N°18 – DROITS HUMAINS ET DÉMOCRATIE – Les droits humains sont-ils nécessaires à la démocratie ?

Quelles sont les relations entre les droits humains et la démocratie ? La relation entre droits humains et démocratie n’est pas aussi évidente qu’il y parait puisque la démocratie est née indépendamment et bien avant les droits humains. Ces deux notions politiques ne sont donc pas liées structurellement. Comment ces deux notions se sont associées ? Pourquoi aujourd’hui nous paraissent-elles intimement liées ?