
Programme détaillé : à télécharger
Lieu : A la Maison de la Philosophie.
Mode : En présentiel, visio et replay.
Conférence à l’unité (en présentiel ou visio) : non adhérent : 5 € – Adhérent : gratuit. Le lien d’inscription est en bas de page.
Inscription cycle complet (en présentiel, visio et replay) : gain de temps, plus besoin de vous inscrire à l’unité. Gratuit pour les adhérents. Inscription possible à tout moment, les conférences précédentes sont disponibles en replay.
Replay : Le replay des conférences est inclus dans l’inscription au cycle complet, ainsi que dans le PASS PHILO de l’adhésion.




















SAMEDIS PHILOSOPHIQUES 2025-2026
LA RELIGION, DE L’ILLUSION À L’ALIÉNATION
Religiologie et critique des religions, la philosophie face à la déraison
Cycle de 20 conférences bimensuelles par Eric Lowen
les 1er et 3ème samedis du mois, d’octobre à juin, de 14H à 16H30
Conférences en présentiel à la Maison de la philosophie, en visioconférence et replay, vous pouvez passer librement d’un mode de participation à l’autre. Possibilité de s’inscrire aux conférences à l’unité ou au cycle complet.
Les Samedis philosophiques sont un cycle annuel de conférences, qui permettent de travailler en profondeur un thème différent chaque année. S’il est préférable de suivre l’ensemble du cycle, chaque conférence reste néanmoins autonome et peut se suivre séparément des autres.
Le programme 2025-2026 est une série de 20 conférences sur la religiologie, l’étude scientifique et critiques des religions au sein des sciences humaines. Le public connaît en général l’histoire des religions, mais cette branche des sciences humaines n’est pas capable d’appréhender la nature réelle des religions. L’histoire des religions n’explique rien du phénomène religieux ou de la nature des religions. Elle revient même dans certains cas à éviter d’aborder les véritables questions sur la nature des religions. Pour sortir de cette problématique, la religiologie propose une démarche plus globale et plus critique. Ces conférences aborderont quelques grands principes sur la nature des religions et de l’adhésion religieuse.
Possibilité de s’inscrire au cycle complet à tout moment, les conférences précédentes sont disponibles dans le replay.
1 – SAMEDI 4 OCTOBRE : L’INFONDATION DES RELIGIONS
Dans l’analyse critique des religions, une des premières notions à mettre en évidence est leur infondation. Les religions ne reposent sur aucun phénomène réel. Aucun élément historique, cosmologique ou ontologique, ne permet d’étayer objectivement une religion ou l’existence de déités, pas plus les religions animistes que les religions monothéistes ou déistes. Cette infondation explique notamment leur diversité, leur relativité et leur amoralité. Au-delà de l’explication de l’infondation des religions, cette conférence expliquera les principales conséquences de cette caractéristique structurelle des religions..
2 – SAMEDI 18 OCTOBRE : L’ORIGINE DE LA RELIGION – L’étonnant résultat de l’ignorance, de la croyance, de la peur et de la faiblesse humaine
Toute réflexion sur une religion particulière doit commencer en amont, en s’interrogeant sur l’origine de la religion. Il ne suffit pas de connaître l’histoire de la création d’une religion pour comprendre la religion et la psychologie des croyants. S’interroger sur l’origine de la religion oblige à réfléchir sur les causes de la religion, qui sont à chercher dans les fonctionnements psychologiques et existentiels de l’Être Humain.
3 – SAMEDI 1ER NOVEMBRE : L’INVENTION DES DIEUX, CRÉATIONS HUMAINES – Introduction à la théogenèse
La Bible affirme que Dieu créa l’Homme à son image. La réalité est précisément inverse : les êtres humains ont créé les dieux à leur image. L’idée du dieu « Dieu », si présente dans les religions monothéistes actuelles, n’est en aucun cas une idée spontanée, naturelle, universelle ou innée. Toute idée d’une déité, qu’elle soit monothéiste ou polythéiste, est une invention humaine qui s’inscrit dans l’histoire et qui dépend de cette même histoire. Cette conférence se propose d’examiner les modalités de la théogenèse. Dans une approche post-théiste, la question n’est plus de savoir si tel dieu existe ou n’existe pas, mais pourquoi les êtres humains créent des religions et des idées de déités.
4 – SAMEDI 15 NOVEMBRE : LA RELIGION EST-ELLE UN BESOIN ?
Certains auteurs parlent de la religion comme si elle était un besoin de l’Être humain, comme s’il y avait des besoins religieux qui seraient liés à la nature humaine. L’argument qui est souvent avancé est l’universalité du fait religieux dans notre espèce depuis la haute préhistoire. Cette conférence examinera la recevabilité de cette affirmation, l’origine de cette idée, ses tenants et ses implications éventuelles pour les religions.
5 – SAMEDI 6 DÉCEMBRE : L’IDÉE DE DIEU PEUT-ELLE EXISTER SANS LA RELIGION ?
Dans de nombreux débats concernant la croyance religieuse, certaines personnes qui défendent l’existence d’une déité quelconque, d’une force supérieure, d’un quelque chose au-dessus de la matérialité du monde, affirment par ailleurs qu’elles n’adhérent pas à une religion et que leurs idées ne sont pas liées à la religion. Leur affirmation revient à dire que l’idée de dieu peut exister sans religion et peut être pensée sans pensée religieuse. Mais ces affirmations résistent-elles à un examen critique rigoureux ? Peut-on penser « dieu » sans la religion ? Peut-on croire à l’existence d’une déité sans une religion ? N’est-ce pas simplement une tentative de préserver l’idée de dieu de l’infondation, de l’imposture et de la nuisibilité des religions ?
6 – SAMEDI 13 DÉCEMBRE : LE MYTHE DE LA PREUVE DE DIEU
Toutes les religions et tous les théologiens essayent de prouver l’existence de leur déité. Cet effort constamment renouvelé de la part des religions est paradoxalement un des contrecoups du développement de la pensée rationnelle. Or, depuis des siècles que les religions tentent de prouver l’existence de leur déité, le résultat est toujours le même, avec constance, avec régularité, avec obstination : quelle que soit l’intelligence du théologien concerné, quels que soient ses efforts, quels que soient les milliers de pages qu’il aura écrite, aucune de ces prétendues preuves n’a valeur de preuve et ne résiste à un examen sérieux. La prouvabilité de dieu est donc un mythe, une sorte de yéti métaphysique, une quadrature du cercle des religions. Cette conférence examinera cette improuvabilité de dieu, sa signification et ses implications.
7 – SAMEDI 10 JANVIER 2026 : DIEU COMME EFFET PARAVENT
Les religions se servent de leurs croyances théistes, qu’elles soient monothéistes ou polythéistes, pour expliquer le monde, son pourquoi et son comment. Le rôle premier de toute religion est de donner une explication du monde et de l’existence. La grande majorité des fidèles des religions se contentent des réponses de leur religion mais sans se rendre compte que ces affirmations n’expliquent rien en fait. Leur foi neutralise leurs capacités d’examen critique. Car l’affirmation de l’existence d’une déité et de ses actions ou de sa volonté n’expliquent rien, c’est un rideau de fumée qui donne l’impression d’une explication alors qu’en réalité ce principe d’autorité interrompt le questionnement, donnant ainsi l’illusion d’une réponse explicative alors que les réponses des religions sont seulement des justifications.
8 – SAMEDI 24 JANVIER : POURQUOI LA RELIGION AUJOURD’HUI ?
Aujourd’hui, la majorité des humains sont encore croyants et adhèrent de manière plus ou moins diverse à des religions, alors même qu’on sait qu’il n’existe nulle déité et que les religions ne sont que des croyances illusoires pour donner sens au monde et se rassurer face à l’existence. Le temps où l’on pouvait croire en l’existence d’une déité par la raison est fini. De ce fait, pourquoi la majorité des gens continuent à croire, en dépit de l’absence de preuve objective, voir en dépit des faits contradictoires ? Comment peut-on encore être croyant aujourd’hui ? Puisqu’on ne peut plus croire en l’existence d’un dieu par la raison, sur quoi repose l’adhésion confessionnelle contemporaine ? Cette conférence tentera d’aborder les causes psychologiques, religieuses et culturelles de cette situation et de mettre en lumière les principaux mécanismes de l’adhésion religieuse.
9 – SAMEDI 7 FÉVRIER : CROYANCE ET FOI, L’AVEUGLEMENT VOLONTAIRE
Les grandes religions monothéistes se réclament de la foi. Elles font de la foi l’élément central de leur culte et l’érigent en dogme et en principe salvateur. Or la foi n’est pas à l’origine de la religion : elle est la conséquence de l’adhésion aux croyances religieuses. Les fidèles des religions « païennes » avaient autant la foi en leurs dieux que les catholiques en Jésus. Peut-il y avoir religion sans foi ? L’espoir religieux est-il une illusion, une forme d’opium ? La foi est-elle autre chose qu’une confiance aveugle ?
10 – SAMEDI 14 FÉVRIER : LE DÉFI DE MONAGHAN – L’indépassabilité du désaccord théologique des religions
1000 religions, 1000 idées de déités différentes. Les religions sont diverses et plurielles quant aux déitées, aux croyances métaphysiques, aux pratiques cultuelles, au salut, aux principes moraux, aux obligations et exigences morales des fidèles. Devant ce constat, le philosophe irlandais Thomas Monaghan proposa comme condition préalable à toute discussion ou débat avec des croyants de n’importe quelle religion qu’ils réussissent d’abord à se mettre d’accord entre eux sur les déités et les dogmes religieux. Cette conférence présentera les modalités du défi de Monaghan à l’égard des religions et expliquera pourquoi les religions sont dans l’impossibilité de le réussir.
11 – SAMEDI 21 FÉVRIER : LE PARADOXE DE CLARKE – Si Dieu existe, toutes les religions ont tort
Si une déité monothéiste quelconque existait vraiment, alors toutes les religions auraient tort. C’est en raison de l’inexistence de toute déité que les religions peuvent exister et dire n’importe quoi sur les déités et leur volonté. Ce paradoxe est connu sous le nom de paradoxe de Clarke. Le pire cauchemar des religions n’est pas l’inexistence de dieu mais au contraire, l’existence effective d’une déité, car elle donnerait tord à toutes les religions. Si un dieu existait, toutes les religions auraient non seulement tort mais, en plus, seraient des trahisons de cette même déité.
12 – SAMEDI 7 MARS : L’IMPOSTURE DES RELIGIONS
Toutes les religions sont des impostures. Fondées sur l’ignorance, l’incompréhension, la peur, des croyances surnaturalistes et métaphysiques, les religions sont précisément l’inverse que ce qu’elles prétendent être. Censées êtres de voies de libération, elles sont au contraire des voies d’aliénation, au lieu d’être des voies de connaissance, elles sont source d’obscurantisme… Elles se trompent et trompent leurs fidèles sur leur nature réelle et les conséquences de l’adhésion religieuse.
13 – SAMEDI 14 MARS : LES RELIGIONS SONT-ELLES ENNEMIES DE LA VÉRITÉ ?
Toutes les religions affirment détenir « la » vérité. Chacune affirme la supériorité de « sa » vérité sur toutes les autres religions, autant que par rapport à la science. Ainsi, au nom des « vérités supérieures » qu’elles défendent, elles n’hésitent pas à contester les réalités dégagées par la science, à l’exemple du procès de Galilée. Quels sont les rapports entre religion et vérité ? Les religions détiennent-elles des vérités supérieures, inaccessibles aux voies de la connaissance rationnelle et scientifique ? Une religion peut-elle se fonder sur des mensonges et des erreurs ? Et si les religions étaient les ennemies de la vérité ?
14 – SAMEDI 21 MARS : L’AMORALITÉ DES RELIGIONS – Le mythe de la nature morale des religions
La plupart des religions affirment qu’elles sont à l’origine de la moralité de l’Être humain, que sans elles l’Être humain serait condamné à l’immoralité et à la bestialité. C’est l’argument moral des religions. Cependant, si toutes les religions ont des prescriptions morales, les morales religieuses ne sont nullement convergentes. Quand l’une ordonne “Tu ne tueras point”, l’autre ordonne au contraire de mourir l’épée à la main et prescrit des sacrifices humains. Dans les deux cas, cela est toujours dit au nom d’une « vérité supérieure », d’une déité et considéré comme vertueux. Laquelle est donc la vraie ? Mais surtout, est-il exact que l’Être humain ait besoin de la religion pour être doté d’une conscience morale ? Est-il attesté que les religions ont « moralisé » l’Homme ou bien est-ce un mythe religieux, développé par les religions pour se justifier ? Cette conférence analysera le mythe de la moralité des religions, la manière dont les religions s’en servent comme faire-valoir et montrera que les religions sont des structures amorales.
15 – SAMEDI 11 AVRIL : DIEU, LE SALAUD UNIVERSEL
Qu’on l’appelle Dieu, Jéhovah, Allah, le Grand Architecte ou bien encore l’Être Suprême, s’il existe une déité telle que les religions monothéistes le prétendent, alors c’est le salaud universel, le salaud absolu. C’est le constat logique quant au fonctionnement de la création dont il est responsable : omniprésence du mal, de la guerre, de la violence, de la souffrance, de la prédation, de la destruction, de la maladie, de la décrépitude, de la sénescence et de la mort. Il est une déité qui se satisfait de la cruauté et de la dureté de sa propre création, qui n’a jamais protéger ses fidèles des maux de la condition humaine alors même qu’ils le prient pour cela. Heureusement, il n’existe aucune déité. Sinon, il faudrait la faire passer devant la cour pénale internationale pour crime contre les vivants et pour non-assistance à vivants en danger.
16 – SAMEDI 25 AVRIL : L’IRRELIGIOSITÉ DES RELIGIONS
Les religions affirment qu’elles reposent sur le « religare », qu’elles sont reliantes, qu’elles relient les dieux et les humains. Mais est-ce vraiment le cas ? Les religions sont-elles vraiment « religieuses » ou bien est-ce un argument de propagande, destiné à donner une image positive des religions ? Qu’en est-il objectivement ? On peut en douter au regard de l’intolérance, des pratiques sectaires et des violences religieuses qui accompagnent structurellement les religions. Contrairement à ce qu’elles disent sur elles-mêmes, les religions ne reposent pas sur le « religare » mais sur le « credere ». Et si les religions, loin d’être “reliantes”, étaient au contraire opposantes ? Et si les religions n’étaient pas religieuses ?
17 – SAMEDI 23 MAI : LA SPIRITUALITÉ, LA GRANDE ILLUSION
Il est courant aujourd’hui d’opposer religion et spiritualité. La première étant fermée et dogmatique, l’autre au contraire ouverte et positive. Beaucoup de personnes qui critiquent d’un coté les religions, leur ritualisme ou leur dogmatisme font preuve d’intérêt pour la « spiritualité ». Ainsi, les retraites religieuses deviennent des retraites spirituelles, des édifices cultuels des édifices spirituels, des expériences religieuses des expériences spirituelles… Comme si la spiritualité n’était pas de la religion, ne relevait pas de la religion. Quelles relations entre religion et spiritualité ? La spiritualité peut-elle exister sans croyances religieuses ?
18 – SAMEDI 30 MAI : L’INDIGNITÉ DES RELIGIONS – Aucune religion n’est respectable
Les religions aiment à parler de dignité et de respect, surtout envers leurs croyances et leurs pratiques qu’elles considèrent comme sacrés. Mais dès qu’on remet en cause leurs croyances, qu’on critique leurs pratiques ou que l’on montre les racines psychologiques de l’adhésion religieuse, elles s’écrient qu’on leur manque de respect, qu’il faut les “respecter”. Or, aucune croyance n’est respectable, une croyance est toujours une injure faite à l’esprit humain. Il n’y a donc aucun mal à s’attaquer aux religions, c’est même un devoir en raison de leur indignité. Cette conférence présentera les raisons de l’indignité structurelle des religions.
19 – SAMEDI 6 JUIN : LES RELIGIONS SONT-ELLES DES SECTES QUI ONT RÉUSSI ?
Cette question se pose régulièrement. En effet, quelle est la différence entre une religion et une secte ? Leurs croyances ? Leurs pratiques ? Une différence de nature ou une différence de socialisation ? Le rapprochement religion = secte repose-t-il sur un fondement objectif ou bien sur de l’anti-religionisme “primaire” ? Cette question est d’autant plus importante que certaines religions se présentent comme un rempart contre les sectes. Poser cette question n’est pas nier la réalité sectaire des sectes mais peut-être d’indiquer une dimension structurelle méconnue des religions établies. Et si les religions étaient des sectes qui avaient réussi ?
20 – SAMEDI 23 MAI : LA NUISIBILITÉ DES RELIGIONS
Dans les réflexions sur les religions, on parle couramment des problèmes posés par le fanatisme religieux, comme si le fanatisme était une perversion de la religion, une déviation de la « vraie » religion. Ces problèmes réels mais ponctuels sont des arbres qui cachent la forêt, ils occultent la nuisibilité intrinsèque des religions. Même quand elles sont pacifiques et pacifistes à l’occasion, même quand elles mettent en avant la compassion et l’amour à l’occasion, les religions restent toujours aussi nuisibles pour l’Humanité et les êtres humains. Cette conférence exposera ce principe de nuisibilité des religions, tant sur le plan collectif qu’individuel.
Conférences en présentiel à la Maison de la philosophie, en visioconférence et replay, vous pouvez passer librement d’un mode de participation à l’autre. Possibilité de s’inscrire au cycle complet en cours de route, incluant le replay de toutes les conférences du programme.