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Science et philosophie : l'évolution en question

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Colloque "SCIENCE ET PHILOSOPHIE : L'ÉVOLUTION EN QUESTION" : 3 conférences données par Bernard Mariamé, Guillaume Lecointre et Damien Jayat. [Plus de détail]

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SCIENCE ET PHILOSOPHIE

L'évolution en question

 

3 conférences données par Bernard Mariamé, Guillaume Lecointre et Damien Jayat les 25 et 26 mai 2012 à la Maison de la philosophie à Toulouse.

 

1 - LES VIRUS, AGENTS SECRETS DE L'ÉVOLUTION

2 - LES SCIENCES FACE AUX CRÉATIONNISMES : QUI DOIT PARLER AUX CRÉATIONNISTES ?

3 - L'ÉVOLUTION, UNE SCIENCE... TOUJOURS EN ÉVOLUTION

 

Pourquoi l’évolution des espèces fait-elle autant débat ? Questionnement scientifique légitime ? Découvertes récentes amenant à nuancer les théories précédentes ? Problème de compréhension pour le public ou bien intrusions de croyances spiritualistes dans les sciences ? 150 ans après les premiers travaux de Darwin, de tous les développements scientifiques actuels, l’évolution des espèces est celle qui suscite le plus de réactions hostiles, soit directement par les créationnistes de diverses religions (chrétiens, musulmans,... etc), soit par des “cryptocréationnistes” tels que les tenants de l’intelligence design. Polémiques virulentes et multiformes, où l’on trouve autant la contestation de la scientificité de l’évolution biologique des espèces, que des tentatives de présenter des croyances religieuses comme des scientifiquement prouvées. Pour faire le point sur ces questions, nous vous invitons à venir rencontrer des scientifiques et chercheurs sur ces questions.

 

1 - LES VIRUS, AGENTS SECRETS DE L'ÉVOLUTION

Suspectée depuis la fin du XIXème siècle, l'existence des virus a ensuite été progressivement démontrée dans la première moitié du XXème siècle pour aboutir à une définition cohérente dans les années 1950. Essentiellement connus du public comme agents pathogènes, les virus sont généralement classés avec les bactéries dans les microbes. L'accumulation récente des connaissances commence cependant à modifier la perception que nous avons du monde extraordinairement diversifié des virus et suggère que ceux-ci ont peut-être pu jouer dans le règne vivant des rôles que nous ne suspections pas. Ce sont ces aspects qui seront présentés et discutés après une introduction plus générale au monde des virus.

 

2 - LES SCIENCES FACE AUX CRÉATIONNISMES : QUI DOIT PARLER AUX CRÉATIONNISTES ?

Les théories scientifiques sont-elles une affaire d’opinion ? A-t-on vu des politiques donner leur avis sur la théorie atomique, la théorie de la dérive des continents, la théorie des cordes ? Alors, quel problème pose donc la théorie de l’évolution ? Nous examinerons les stratégies des discours pseudoscientifiques de divers courants créationnistes qui sollicitent la communauté scientifique pour qu’elle participe à une «quête de sens», en rappelant les critères de scientificité et l’enjeu de l’enseignement des sciences. En effet, contrairement à ce que prétendent les créationnismes qui se présentent comme victimes du dogmatisme, le combat des scientifiques n’engage pas des théories ou des faits mais témoigne de leur attachement au respect des méthodes scientifiques. L’une des actions majeures des scientifiques revient alors à expliciter pour le public la nature de leur contrat méthodologique. Il en va pour le futur de ce qu’on enseignera comme «science» à l’école publique.

 

3 - L'ÉVOLUTION, UNE SCIENCE... TOUJOURS EN ÉVOLUTION

Si l’idée de mouvement dans la Nature faisait partie du bagage philosophique des penseurs de l’Antiquité, c’est la conception fixiste, essentialiste de Platon qui s’est imposée pendant des siècles en Europe. Soutenue par l’idéologie créationniste des mythologies et des religions. Mais au cours du 18ème siècle, plusieurs observations menées par des naturalistes ou des géologues ont fourni des indices d’une histoire de la Terre bien plus mouvementée qu’on l’imaginait. Observations auxquelles il manquait encore un cadre d’interprétation. Jusqu’à ce que Lamarck propose, en 1809, une première théorie sur la transformation des espèces. Mais c’est Charles Darwin qui, 50 ans plus tard, apporte une véritable révolution de la pensée en biologie avec sa théorie sur l’origine des espèces. À partir d’une diversité d’êtres vivants produits par... des mécanismes à l’époque inconnus, la sélection naturelle met en avant, sans aucune finalité, les plus adaptés à leur environnement. Au fil des générations, des espèces voient le jour puis disparaissent au gré de leurs adaptations successives. Enfin une théorie qui explique tout ! Tout ? Non.

Depuis 150 ans, la théorie darwinienne s’est révélée un puissant cadre d’interprétation pour des milliers d’observations et d’expériences, en laboratoire comme sur le terrain.

Mais comme toute théorie, elle reste confrontée à de nombreuses inconnues. Quoi de plus normal dans un monde, le monde vivant, où il n’existe pas deux individus, ni même deux cellules, rigoureusement identiques ? Comment tirer des lois générales d’un tel capharnaüm apparent ? C’est pourtant la tâche à laquelle se consacrent, depuis 150 ans, les successeurs de Darwin. Mendel ou Morgan pour les lois de la génétique, Mayr et ses collègues élaborant une théorie synthétique de l’évolution, Watson et Crick initiateurs du dogme de la biologie moléculaire, Kimura favorable au neutralisme, Jay Gould et Eldredge en équilibres ponctués, sans oublier les gènes égoïstes de Dawkins ou le retour de l’hérédité des caractères acquis. Lequel a raison ? Qui a tort ? Et si personne n’avait raison ni tort ? Et si le monde vivant nécessitait tous ces points de vue à la fois, en attendant, peut-être, une nouvelle théorie qui mette tout le monde d’accord ? Nous verrons, au fil d’un parcours dans l’histoire des sciences et des résultats les plus récents de la recherche en sciences du vivant, que la théorie de l’évolution reste aujourd’hui une théorie... en pleine évolution. Signe, non pas de l’échec d’un cadre de pensée, mais de la vitalité d’une science qui, comme toute science, ne prétend pas à la vérité absolue mais cherche simplement à comprendre le monde. Quitte à ne pas toujours y arriver !

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