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LA SHOAH, 70 APRÈS

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Colloque "LA SHOAH, 70 ANS APRÈS" : A l'occasion du 70ème anniversaire de la conférence de Wansee, retour sur la Shoah avec colloque de 4 conférences par Romain Bouvet et Isabelle Delpla... [Plus de détails]

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LA SHOAH, 70 APRÈS (1942-2012)

En janvier 1942, Adolphe Hitler décide, lors de la conférence de Wansee, de mettre en application ce qu’il appelle «la solution finale au problème juif» : l’extermination des juifs d’Europe. Aujourd’hui dénommé Shoah ou Holocauste, l’extermination de près de 6 millions de juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale est un événement marquant de l’histoire et de la mémoire de l’humanité. Plutôt que de formuler une injonction à se souvenir, communément appelé « devoir de mémoire » cette journée propose un travail d’histoire pour tenter d’étudier, d’expliquer, de comprendre la Shoah et ce qui l’a rendu possible. Plus qu’un devoir de mémoire, nous avons besoin, 70 ans après cette tragédie incontournable du XXéme siècle, d’un devoir d’histoire.

SAMEDI 3 ET DIMANCHE 4 NOVEMBRE 2012

par Romain Bouvet et Isabelle Delpla à la Maison de la philosophie à Toulouse

PREMIERE PARTIE : RETRACER, ÉTUDIER, REPRÉSENTER LA SHOAH

deux conférences Romain Bouvet, historien

1 - LA SHOAH, SES FAITS ET SON ÉTUDE

RETRACER - Wansee : de l’antisémitisme à l’extermination des juifs d’Europe. Cette première intervention mêle des démarches chronologiques et explicatives. Elle traitera la question du pourquoi de la Shoah en revenant sur le temps long qui lui a permis son existence : l’histoire de l’antisémitisme. Elle reviendra sur le programme nazi à l’égard des juifs, les mesures (Lois de Nuremberg, Nuit de cristal…) et la création des ghettos pour aboutir à l’événement même de la Shoah et permettre ainsi d’en expliquer les racines profondes.

ÉTUDIER - L’étude de la Shoah. Cette deuxième intervention tentera de faire un point historiographique et épistémologique sur la recherche concernant la Shoah : Où en sont les historiens sur cette question ? Quelles interrogations intègrent leurs travaux ? Quelles discussions et problématiques ces travaux suscitent-ils ?

2 - LA SHOAH ET SES REPRESENTATIONS, L’EXEMPLE DU CINÉMA

PENSER ET ARTICULER - Le cinéma et la Shoah. Cette troisième et dernière intervention a pour but d’examiner les liens entre l’ «i ndustrie de mort » et celle du 7éme art. Comment la Shoah a-t-elle nourrit le cinéma et sa réflexion d’une part et, d’autre part, comment le cinéma rend-il compte du phénomène de la Shoah ?

METTRE EN PERSPECTIVE – Hollywood et la Shoah. Projection d’un documentaire, diffusé sur ARTE dans le cadre d’un théma sur la Shoah. Brillant documentaire expliquant les liens complexes entre celle d’une industrie soucieuse de ses intérêts économiques et la réaction morale et éthique qu’a suscité l’événement de la Shoah.


DEUXIEME PARTIE : LE MAL EN PROCÈS, EICHMANN ET LES THÉODICÉES MODERNES

deux conférences débat d’Isabelle Delpla, philosophe, maître de conférences à l’Université Montpellier 3, membre de l’UMR CNRS Triangle. Ses recherches portent sur l’éthique et la justice pénale internationale.


1 - JE PENSE PAS… DONC JE NE SUIS PAS COUPABLE : LA DÉFENSE D’EICHMANN

« J’obéissais aux ordres », je n’étais qu’« un rouage dans la machine », plaidait Eichmann à Jérusalem, il y a cinquante ans. Le thème du rouage dans la machine est devenu synonyme du meurtre de masse bureaucratique commis par soumission au système, sans pensée ni adhésion idéologique, ni méchanceté foncière. C’est cette représentation qu’Hannah Arendt a théorisée avec la « banalité du mal ». Pourtant, Eichmann n’était ni un fonctionnaire enfermé dans son bureau, ni l'exécutant irréfléchi d’ordres reçus. L’image qu’en a gardée la postérité est un mythe. La thématique de la banalité du mal est d’abord la reprise de la défense d’Eichmann. Elle est aussi un héritage de la forme philosophique du procès : dans les théodicées (procès où Dieu était accusé d’être cause du mal), l’accusé était défendu en affirmant que le mal n’existait pas. La non-pensée d’Eichmann, comme le non-être du mal, relève d’une théodicée : si Eichmann ne pensait pas, alors la pensée pouvait être disculpée de la responsabilité du mal et le salut cherché dans la philosophie. Par un retour au travaux des historiens et aux chroniques judiciaires de l’époque, on analysera, à travers la banalité du mal, comment nos conceptualisations philosophiques du mal extrême sont le produit de la forme du procès, passée inaperçue.


2 - LA DISPARITION DU ROUAGE DANS LA MACHINE : L’ÉTRANGE DÉFENSE DES ACCUSÉS EN BOSNIE HERZÉGOVINE

La défense d’Eichmann est à ce point devenue synonyme des crimes de masse, crimes contre l’humanité comme crimes bureaucratiques et logistiques commis par des agents d’un système qu’on ne peut que s’étonner d’un étrange renversement : les condamnés au Tribunal Pénal international pour l’Ex-Yougoslavie (TPIY) ne se défendent plus en arguant qu’ils ont obéi aux ordres ou été de simples rouages dans une machine. Est-ce un reflet de la réalité de la guerre ? de leur stratégie de défense ? de notre conception du mal moderne ? Cet étrange renversement permettra d’aborder la forme du procès dans ses implications anthropologiques et morales.

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